jeudi 12 janvier 2012

MICKEY EN ARABE, LA SUITE

Après les 5 numéros spéciaux  Samir présente Mickey (voir le précédent article), l’éditeur étatique égyptien Dar El Hilal lance, à partir du 1er janvier 1959, le mensuel  Miki. D’un format identique à un comic-book américain, il présente les mêmes caractéristiques que les numéros spéciaux déjà évoqués : 40 pages dont 16 en couleurs,  vendu 40 millièmes de livre égyptienne ( à comparer avec Le titre phare de l’éditeur, l’hebdomadaire Samir qui est vendu 25 millièmes pour 28 pages, à la même époque).
Ce premier numéro de Miki placé sous le symbole des fêtes de fin d’année présente plusieurs bd mettant en scène Mickey, Dingo,  Donald et Picsou qui gardent approximativement le même nom que la version originale américaine sauf Picsou qui devient Am Dahab (oncle Or). Ce nom sera définitivement retenu pour toutes les traductions en arabe, que ce soit en Egypte, au Liban ou dans les pays du Golfe. Par la suite, les noms vont évoluer: Dingo devient Boundouk et Donald Batouta. Nous y reviendrons.
Miki sera mensuel pendant trois ans, de janvier 1959 à décembre 1961. En janvier 1961, la pagination diminue et passe à 32 pages sans diminution du prix. Il devient hebdomadaire à partir du 4 janvier 1962 (n°37) et sera publié sans interruption jusqu’au n°2188 du 27 mars 2003. Aucun évènement politique, social ou autre ne viendra entraver la parution de la revue.
Si par la forme et la présentation, Miki est proche d’un comic-book américain comme Walt Disney’s comics and stories, le contenu sera plus éclectique pendant de nombreuses années et assez  voisin du journal de Mickey édité en France, car outre les séries de Disney, il publie Nic et Mino de Jean Hache, Guy l’Eclair, etc… Par ailleurs de nombreux dessinateurs et scénaristes égyptiens, dont le regretté Higazi, vont créer des séries originales et il y aura, outre les illustrations de couverture qui font souvent référence à des évènements locaux (fêtes religieuses, rentrée des classes, etc…), des aventures de Mickey spécifiquement égyptiennes comme Miki et le gang du chat rouge en 1967.
La propagande est également moins présente dans la revue Miki que dans la revue Samir.
A partir du n°895 du 15 juin 1978, Miki devient Soubermiki (Supermickey) une fois par mois, un numéro double de 80 pages.
(A suivre…)



Le premier n° de Miki en janvier 1959
Miki et le gang du Chat rouge, une bd signée Higazi

Une couverture égyptienne de Miki, le n°200