vendredi 28 octobre 2011

EXPO BOUCQ ET CAVE

Le bédéiste français François Boucq est connu pour ses séries à succès comme Face de Lune, Bouncer et le Janitor mais beaucoup moins pour ses travaux associatifs ou militants. L’exposition qui lui est actuellement consacrée à la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités de Lille lève un peu le voile sur cet aspect de son œuvre.



mardi 25 octobre 2011

TINTIN EN ARABE (EPISODE 3)

Avant d’aborder les traductions de Tintin chez l’éditeur égyptien ʺDar El Mâarifʺ, je vous propose un petit crochet par le Liban et la revue ʺBissat Errihʺ (Tapis Volant).
Cette revue enfantine fut éditée à Beyrouth par l’éditeur ʺDar Bissat Errihʺ en quatre séries successives. La première série  de 196 n° hebdomadaires est la seule qui nous intéresse ici. Elle fut publiée du 1er janvier 1962 au 29 avril 1965. D’un format légèrement supérieur à celui d’un comic-book américain, la revue proposait tous  les mercredis des bandes dessinées traduites en arabe et reprises des journaux ʺSpirouʺ et ʺTintinʺ pour l’essentiel mais également de revues anglaises. ʺFlash Gordonʺ, ʺLa Patrouille des Castorsʺ, ʺMarc Dacierʺ et d’autres séries tout aussi prestigieuses vont ainsi se succéder dans les pages de ʺBissat Errihʺ et marquer durablement l’esprit et la mémoire des jeunes lecteurs Libanais de l’époque.
ʺTintinʺ apparait dans la revue au n°105 du 1er janvier 1964 avec l’aventure ʺLes bijoux de la Castafioreʺ dont la publication se poursuivit jusqu’au n° 144 du 30 septembre de la même année.
Le récit avait été adapté en arabe sous le titre ʺLes bijoux volésʺ dans une traduction différente de celle de la revue ʺSamirʺ en Egypte et il fut publié par tranche de 2 ou 3 pages dont une partie seulement en couleurs. ʺTintinʺ n’a les honneurs de la couverture qu’au n°116. Il ne semblait apparemment pas constituer une série vedette pour les éditeurs car pour la même période ʺChick Billʺ (et surtout ʺKid Ordinnʺ) fit environ 6 couvertures, ʺAlixʺ, 3, etc…


samedi 22 octobre 2011

LE RETOUR DE BOUZID

Il y a un peu plus d’un an en août 2010, Slim a rejoint l’équipe du quotidien "Le Soir d’Algérie" avec une page hebdo présentée tous les jeudis en page 2 du journal. Cette contribution graphico-humoristique (dessins, textes, voire strips BD et montages-photos) reprend la formule des fameux "B.A.C" (Boîtes A Chique) que Slim dessinait pour l’hebdomadaire "Révolution Africaine", il y a 30 ans. Sauf que cette fois, il s’agit d’une page couleur où, cerise sur le gâteau,  Bouzid, Zina, Amzian et El Gatt sont de retour, depuis le 6 octobre, dans une nouvelle aventure intitulée "Le Mur" qui en est à son troisième épisode.  

vendredi 21 octobre 2011

BD EGYPTIENNE

Le caricaturiste et bédéiste égyptien Ahmed Hijazi est décédé ce matin à l'âge de 71 ans. Cette triste nouvelle a été reprise par le site arabcomics à partir du quotidien égyptien Eddoustour.
Peu connu en dehors des pays arabes, il fut pourtant l'un des piliers de la revue Samir avec une série célèbre Tanabilat Essabian (les enfants fénéants) où la satire sociale est sous jacente. Il fut l'un des rares bédéistes arabes à dessiner des aventures originales de Mickey dans la revue égyptienne Miki (Mickey)   avec notamment Mickey et le chat rouge. Il créa ensuite pour la revue koweitienne Majid plusieurs séries dont Zakia l'intelligente.
Hijazi fut également un caricaturiste de talent pour de nombreux titres de la presse arabe.
En hommage à ce grand artiste, voici, ci dessous, une courte histoire de 2 pages réalisée pour l'édition égyptienne de Mickey. Cette histoire fait référence à une tradition égyptienne pour la fête musulmane du Mouloud (qui commémore chaque année la naissance du prophète Mohamed). A cette occasion les égyptiens achètent et consomment une patisserie sucrée en forme de poupée.
Le sens de lecture des images est de gauche à droite.


 

dimanche 16 octobre 2011

TINTIN EN ARABE (EPISODE 2)

Après ses mésaventures dans la revue El Katkot, Tintin va réapparaître quelques années plus tard dans une autre revue égyptienne, Samir.
Cette revue, créée en 1956 par l’éditeur Dar El Hilal au Caire, rencontre un succès immédiat  auprès des jeunes lecteurs arabes car elle bénéficie de moyens humains et techniques importants : direction efficace, bonne impression, couleurs, etc….
Elle reprend également des séries occidentales célèbres comme Mickey, Le Fantôme du Bengale ou le Zorro dessiné par Alex Toth, et c’est ainsi qu’elle propose à partir de son n°278 du 6 août 1961, Tintin dans l’aventure du ʺCrabe aux pinces d’orʺ sous le titre ʺLa bande (ou le gang) de Abou Djalmabouʺ.

La couverture de la revue reprend la célèbre couverture de l’album originale et une page de présentation de la série, illustrée par un dessinateur maison, présente Tim Tim (Tintin) l’aventurier international, Haddock, le capitaine grandiose (qui garde son nom), Milou (qui garde également son nom) et Tik et Tak (les Dupondt). La bande dessinée est présentée par épisode de 4 pages dont 2 en couleurs.
La revue Samir va ainsi proposer, pour la plus grande joie de ses lecteurs, plusieurs aventures de Tim Tim sans cependant respecter l’ordre chronologique initial.
Voici quelques indications, malheureusement lacunaires, sur les aventures de Tintin parues dans Samir :
ʺLe secret de la Licorneʺ (en arabe ʺLe secret de la carteʺ) et ʺLe trésor de Rackham le Rougeʺ (ʺLe trésor du Corsaire Rougeʺ) en 1962.
ʺLes 7 boules de cristalʺ (inchangé) et ʺLe temple du soleilʺ (inchangé) en 1963.
ʺObjectif luneʺ et ʺOn a marché sur la luneʺ sont regroupés sous le titre ʺVoyage vers la luneʺ et publiés de juillet 1963 à la mi-1964 approximativement. ʺL’oreille casséeʺ qui garde le même titre prend la suite.
Puis la publication de Tintin va s’interrompre pour être remplacée par une autre série de Hergé: Jo, Zette et Jocko sur laquelle nous reviendrons peut-être.
ʺVol 714 pour Sidneyʺ (titre inchangé) marque le retour de Tim Tim vers 1967 et sera suivi en 1968 par l’adaptation sous forme de photoroman (avec bulles) du film ʺTintin et la toison d’orʺ (le titre est inchangé).


Signalons la publication du ʺTemple du soleilʺ (d’après le dessin animé) vers 1970 et la reprise du ʺCrabe aux pinces d’orʺ en 1972 suivi de ʺVoyage vers la luneʺ, du ʺSecret de la licorneʺ et du ʺTrésor de Rackham le Rougeʺ. Ces différentes reprises  s’échelonnent jusqu’au milieu de 1976 où parait ʺLes bijoux de La Castafioreʺ puis au debut de 1977 ʺL’affaire Tournesolʺ sous le titre ʺL’affaire de l’enlèvement de Barjelʺ (ou Barguel pour reprendre la prononciation égyptienne qui est le nom de Toournesol dans la version arabe).
Entretemps, un autre éditeur égyptien Dar El Maarif obtient au début des années 1970 les droits de traduction des aventures de Tintin….

vendredi 14 octobre 2011

TINTIN EN ARABE (EPISODE 1)


L’annuaire de la bd francophone, le BDM, recense un album de ʺTintin en Amériqueʺ publié en français en 1946 par l’éditeur égyptien Dar El Maârif mais il faudra attendre 1949 pour voir les aventures de Tintin traduite en arabe dans la revue enfantine ʺEl Katkotʺ de l’éditeur cairote ʺDar Bint Ennilʺ.
ʺEl Katkotʺ était un  hebdomadaire de 16 pages de  format 21x27 cm contenant  surtout des  textes à caractère éducatif (articles, contes, jeux) et quatre pages de bandes dessinées.
Dès le 1er numéro (lundi 18 novembre 1949), Tintin occupe la double page centrale mais il s’agit d’un Tintin complètement transformé dont les cheveux sont noirs et qui est un reporter égyptien du nom de Himam. Milou ne s’appelle plus ainsi mais Antaren. Les vignettes de la bande dessinée ont perdu leurs bulles et sont accompagnées d’un texte narratif.
Ce premier épisode qui reprend ʺTintin en Amériqueʺ a pour titre ʺLes aventures du reporter Himam au pays de l’oncle Samʺ et s’achèvera au n°32 de la revue. Dès le n° suivant nous retrouvons Himam dans de nouvelles aventures sous le titre ʺHimam le valeureux dans le royaume de Syldavieʺ qui reprend ʺTintin et le sceptre d’Ottokarʺ et qui s’achève au n°65 et sera remplacé par le Tarzan de Foster.


Comme on le voit donc, cette première adaptation de Tintin en langue arabe est loin d’être satisfaisante. Une nouvelle tentative verra le jour le 6 août 1961. Elle sera la bonne et les lecteurs arabes pourront enfin goûter les aventures du petit reporter à la houppe dans la langue des mille et une nuits … mais ceci est une autre histoire.      

jeudi 13 octobre 2011

MQUIDECH


LE RETOUR DE M’QUIDECH
Les éditions Dalimen (Alger) propose un nouvel album BD intitulé ʺLes aventures de M’quidech Boulahmoumʺ qui regroupe 5 récits précedemment parus dans les revues ʺM’quidechʺ et ʺBendirʺ.
L’auteur Ahmed Haroun appartient à la première génération de dessinateurs de presse et bédéistes, apparue dans les années 60 peu après l’indépendance du pays.
En 1968, la SNED, Société Nationale d’Edition et de Diffusion qui détenait alors le monopole de la production et de la commercialisation des livres en Algérie, fait appel à lui pour participer au projet de création d’une revue destinée aux jeunes. Le titre de la revue est M’quidech du nom d’un personnage du folklore algérien également appelé Hdidouane dans d’autres régions.
Haroun se souvient de cette époque au cours de  l'émission Culture Club consacrée à la bd algérienne et diffusée le 25 mai 2008 à 21h sur la chaîne de télévision Canal Algérie. Voici ce qu’il répond à l’animateur de l’émission, le journaliste Karim Amiti :
ʺj'ai créé le personnage de M'quidech, mais avant tout il y avait une équipe, la SNED, c'était le noyau, c'est elle qui a contacté tous les dessinateurs qui étaient sur le marché à l'époque, on a formé une équipe et à partir de là, on m'a chargé de créer le personnage. Dans le personnage, il fallait choisir un type algérien, avec la gandoura algérienne, donc je me rappelle, Madoui qui était directeur de rédaction, il a ramené un gars, un garçon de 12, 13 ans, on lui a mis la gandoura. Il a posé, donc je me suis amusé à faire les croquis pour m'habituer au personnageʺ.
Comme la plupart des personnages de la revue, M’quidech sera également repris par d’autres dessinateurs et scénaristes, notamment Rahmoune et le futur cinéaste Lamine MERBAH.
En 2009, l'éditeur Dalimen lance la revue Bendir et c'est l'occasion pour Haroun de faire renaître M'quidech.